La
formation des notaires
Charles Gijsbers,
Agrégé des facultés
de droit,
Professeur à
l’Université Rouen Normandie
Colloque
Shanghai ; novembre 2017
- La formation des notaires est essentielle
et doit être ambitieuse.
Elle est essentielle car d’une
formation de qualité dépend le rayonnement du notariat. Comme tout autre
profession, le notariat ne peut se développer que s’il bénéfice d’une formation
qui garantisse sa compétence et donc sa crédibilité.
Elle doit être ambitieuse car
le notaire accomplit en France des tâches très variées, dans des domaines du
droit les plus vastes.
- Il ne se
borne pas, en effet, à enregistrer des actes rédigés par les parties ou par des
avocats : le notaire est l’auteur intellectuel de son acte dont il conçoit
le contenu et auquel il doit donner la meilleure rédaction possible.
- Et ce rôle,
il le tient dans les domaines du droit les plus variés : droit du mariage,
du divorce, de la filiation, des incapables majeurs, des successions, des
régimes matrimoniaux, des hypothèques, droit des contrats, droit fiscal,
droit rural, droit de l’environnement…
Bref : le notaire français est un
« généraliste » qui doit savoir naviguer dans tous les compartiments
de la législation française. Cela implique une formation très complète.
- Comment cette formation est-elle
assurée en France ? Elle associe étroitement deux entités
que sont les Facultés de droit et la Profession
elle-même.
Les facultés de droit car former
un notaire, c’est d’abord former un juriste : et il est donc naturel que
les futurs notaires passent par les bancs des universités françaises.
Mais former un notaire, c’est former
un juriste particulier, à savoir un officier public qui est chargé d’une double
mission de service public, à la fois d’authentification et de conseil, officier
public qui est soumis à une déontologie rigoureuse et un contrôle strict du
Ministère de la Justice, officier public qui offre aux usagers la garantie
collective de sa profession : autant de raisons pour qu’il bénéficie d’une
formation qui lui soit spécifique et à laquelle la Profession est
étroitement associée.
Il en va ainsi en France depuis de
très nombreuses années.
- Quand cette formation doit-elle
être dispensée ?
Elle doit l’être d’abord, c’est une
évidence, avant l’accès à la profession et nous allons voir que la route est
longue avant d’obtenir le précieux diplôme permettant d’exercer le métier de
notaire. C’est ce que l’on appelle la formation initiale.
Mais cette formation initiale n’est
pas tout. La cadence des réformes législatives et le rythme des évolutions
jurisprudentielles est telle en France que le notaire doit en réalité se former
tout au long de sa carrière. C’est la formation continue.
C’est cette double formation des
notaires français qui sera ici présentée : leur formation initiale (I) qui
se prolonge par une formation continue (II).
I
- LA FORMATION INITIALE
- La formation initiale est celle
qui permet d’accéder aux fonctions de notaire. Elle est actuellement
réglementée par un décret du 5 juillet 1973, modifié par un décret
du 20 juin 1989.
Ce texte aménage des voies d’accès
principales (A), ouvertes aux étudiants, et des voies d’accès secondaires (B),
ouvertes à ceux qui exercent déjà une activité professionnelles.
A.
Les voies d’accès principales
- Les étudiants peuvent choisir
entre deux voies : la voie dite
« universitaire » et la voie dite
« professionnelle ».
- Avant de présenter chacune de ces
deux voies, j’aimerais formuler trois remarques générales :
- 1re
remarque : ces deux voies n’ont pas la même ancienneté.
La voie universitaire a été créée postérieurement à la voie professionnelle,
lorsque le Notariat a ressenti et compris la nécessité de se rapprocher de
l’Université pour former les futurs notaires.
- 2e
remarque : ces deux voies se sont rapprochées et
pourraient même fusionner.
Au départ, elles étaient très
différentes puisque la voie professionnelle supposait que les étudiants soient,
pendant toute sa durée, en stage dans des études, alors que la voie
universitaire ne prévoyait de stage qu’après une formation dispensée uniquement
à l’Université. Aujourd’hui, les deux voies se sont rapprochées, et des projets
de réforme envisagent leur fusion.
- 3e
remarque : les deux voies ne sont ouvertes qu’aux
étudiants titulaires d’une licence en droit, qui s’obtient en trois ans, et
d’une première année de Master : soit, en tout, quatre années d’études
juridiques, au cours desquelles l’étudiant suit des cours sur toutes les
branches essentielles du droit : droit constitutionnel, droit
administratif, droit civil, droit des affaires, droit économique, droit pénal
et droit international.
C’est une fois obtenu le diplôme de
Master I que l’étudiant choisit entre la voie universitaire et la voie
professionnelle, que je vais désormais vous présenter séparément.
1°
La voie « universitaire»
- La voie universitaire[1]
dure trois années et comprend plusieurs étapes.
- La première
année
est l’année dite de Master 2 de droit notarial.
Chaque Université sélectionne les
meilleurs étudiants parmi ceux qui ont présenté leur candidature : à
titre d’exemple, l’Université de Rouen, qui abrite un Master II dans lequel
j’enseigne, retient une dizaine d’étudiants sur des centaines de candidatures.
Ce diplôme attire les étudiants les plus brillants de l’université.
Cette année se déroule à l’Université,
durant 10 mois, de septembre à juin, avec, parfois, un stage d’un ou
deux mois, durant l’année ou l’été qui suit.
Cette année est organisée par chaque
faculté en coopération étroite avec la profession : le master de
l’Université de Rouen fait l’objet d’une Convention passée avec les instances
locales, qui apporte leur concours : elles invitent certains notaires à
participer aux enseignements ; elles participent à l’élaboration des programmes ;
elles facilitent l’obtention de stages par les étudiants, elles apportent un
soutien financier qui facilite l’achat par les bibliothèques d’ouvrages
intéressant plus particulièrement le notariat et qui permet aussi aux
associations d’étudiants, qui sont très actives, d’organiser diverses
manifestations, comme des conférences, des colloques ou des voyages
d’études.
Cette année est sanctionnée par l’obtention
du Master, qui est un grade mondialement reconnu, et plus précisément d’un
master de droit notarial.
Ce Master permet par la suite, pour
ceux qui le souhaitent, de rédiger une thèse en vue de l’obtention d’un
doctorat.
- Après
l'obtention de ce diplôme, l'étudiant poursuit sa formation durant deux
années. Mais sa formation se déroule désormais en alternance dans
une étude de notaires et à l’Université.
o D’une part, il
effectue un stage dans un office de notaire avec le titre de
"notaire-stagiaire". Ce stage est rémunéré. Le notaire auprès duquel
il travaille, et qui est son maître de stage, doit s’employer à le former en
l’aidant à faire ses premiers pas dans la pratique. L’étudiant est déjà un
salarié qui travaille à temps plein.
o D’autre part, le
notaire stagiaire suit des enseignements dispensés à l'Université
par des binômes comprenant un universitaire et un notaire.
Ces enseignements sont au nombre de
quatre et s’échelonnent chacun sur un semestre : ce pourquoi on parle de
« semestrialités ».
Ces quatre semestrialités portent
sur :
1) le droit des
contrats, notamment sur la vente et sur le bail
2) le droit
immobilier, le droit rural et le droit de l’environnement
3) le droit des
sociétés
4) le droit de la
famille (régimes matrimoniaux et successions).
L’orientation de ces quatre
enseignements est davantage professionnelle puisque, selon les textes, « la
formation dispensée au cours des deuxième et troisième années d'études […] doit
permettre aux candidats d'acquérir la maîtrise des techniques juridiques
nécessaires à la pratique notariale. »[2]
Ainsi, au cours de chaque séance, les
étudiants étudient des cas pratiques et apprennent à rédiger des actes.
Chacune de ces semestrialités est
sanctionnée par un examen distinct, qui, pour chacune d’elles comprend
un écrit, qui permet de vérifier les qualités de réflexion et de
rédaction du candidat, et un oral, qui permet de mesurer ses capacités
d’explication et de dialogue.
o Ces quatre examens
une fois réussis, l'étudiant doit rédiger un rapport de stage
d’une cinquantaine de pages, où il expose un ou deux cas qu’il a eu à traiter
au cours de son stage. Il le soutient ensuite devant un jury composé d’un
notaire et de deux universitaires.
è A l’issue de cette
dernière épreuve, le notaire-stagiaire obtient enfin le diplôme qu’il
convoitait depuis de nombreuses années : le Diplôme Supérieur de
Notaire (DSN) qui est propre à la voie universitaire.
Ce diplôme lui donne le titre de notaire
assistant.
Il peut désormais déposer une demande
de nomination auprès du Ministère de la Justice.
2°
La voie « professionnelle »
- Cette voie est organisée dans l’un
des onze Centres de formation professionnelle notariale (CFPN)
répartis sur le territoire français[3].
- Elle a été profondément
remaniée en 2013.
- Auparavant, elle
n’était ouverte qu’aux étudiants qui réussissent un concours d’admission
comportant des épreuves (écrites et orales).
- Elle est désormais
accessible à tout titulaire d’un Master II en droit, économie, gestion ou
comptabilité. La sélection s’opère sur dossier et non plus sur concours auprès
d’une Commission composée d’un universitaire et de deux notaires.
- Son déroulement est le
suivant[4] :
- Pendant un
mois complet, les étudiants suivent ce qui est appelé le
« module initial » qui est composé d’enseignements portant sur les
fondamentaux de la profession de notaire en France : l’organisation de
la profession notariale, les missions du notaire, la comptabilité notariale, la
gestion de l’office, les règles de droit du travail, la notion d’acte authentique,
la déontologie, la lutte contre le blanchiment, le règlement national de la
profession, ainsi que sur la discipline et la responsabilité civile, pénale et
professionnelle du notaire.
Cette formation qui dure un
mois fait l’objet d’un examen avec des épreuves écrites et orales et une
session de rattrapage.
Un échec à cet examen ferme
définitivement l’entrée par la voie professionnelle.
- En cas de
succès, les étudiants vont suivre une formation en alternance pendant deux
ans et demi :
o Ils devront réaliser un
stage d’une durée de 30 mois au cours duquel l’étudiant a droit au
titre de « notaire-stagiaire » : il a le même statut que le
notaire stagiaire issu de la voie universitaire.
A l'issue du stage, un certificat de
fin de stage est délivré aux stagiaires.
o En parallèle, les
étudiants suivent, au Centre de formation, des enseignements
répartis en 5 modules d’environ 120 heures chacun, dispensés par période de six
mois (en moyenne une journée de cours par semaine).
On retrouve, peu ou prou, le même
programme que dans la voie universitaire :
1) Droit du mariage et régimes
matrimoniaux
2) Successions et libéralités
3) Vente, baux, copropriété, publicité
foncière
4) Droit de l’urbanisme et droit rural
5) Droit des affaires[5]
Comme pour la voie universitaire,
chacun des modules est sanctionné par une session d’examen qui comporte
une épreuve écrite (rédaction d’une co, nsultation, d’un cas pratique ou
d’un acte) et une épreuve orale (qui consiste dans un exposé suivi d’une
discussion avec le jury).
o A l’image de la voie
universitaire, après la réussite aux examens, les étudiants doivent rédiger un
rapport de stage qui est soutenu devant un jury
Et ce n’est qu’après avoir franchi ce
parcours d’obstacle que les étudiants obtiennent le Diplôme de notaire
(qui est un diplôme professionnel, et non pas un master : différence
principale avec la voie universitaire).
Comme pour la voie professionnelle, ce
diplôme donne le titre de « notaire assistant ».
Il permet au diplômé de déposer une
demande de nomination auprès du Ministère de la Justice.
*
*
*
On
constate ainsi de fortes similitudes entre les deux voies, même si la voie
universitaire se caractérise par l’obtention d’un Master et par une formation
théorique plus accentuée.
B
/ Les voies d’accès secondaires
- Ce sont des voies ouvertes à des
personnes qui sont déjà engagées dans une vie professionnelle. Il en
existe deux :
L’une ouverte à ceux qui sont
engagés dans une profession autre que le notariat : c’est la voie
externe[6].
L’autre ouverte à ceux qui exercent
déjà une profession dans le Notariat : c’est la voie interne.
1°
La voie externe (encore appelée « recrutement
parallèle »)
- Cette voie est ouverte à des
personnes titulaires de la première année de master et ayant exercé
pendant plusieurs années une profession juridique, notamment aux
magistrats, professeurs de droit, avocats, fonctionnaires, juristes
d’entreprise, administrateurs judiciaires ou huissiers de justice.
Cette voie est donc ouverte à des personnes étrangères au notariat (d’où
l’expression de « recrutement parallèle »).
Elle leur permet d’accéder aux
fonctions de notaire sous une, voire deux conditions :
- justifier
d’une pratique professionnelle dans un office de notaire pendant une durée qui
ne peut être inférieure à 1 an[7] ;
- le cas
échéant, réussir un examen de contrôle des connaissances qui peut être imposé
par le procureur général après avis du Conseil supérieur du notariat[8].
2°
La voie interne (encore appelée « voie sociale »)[9]
- Cette voie permet à des premiers
clercs de notaire, qui ne sont pas titulaires du diplôme de notaire,
d’accéder à l’exercice du métier de notaire à raison d’une pratique
professionnelle d’au moins 9 années aux côtés d’un notaire (durée réduite
à 7 années pour ceux qui ont réussi aux examens d’une première année de
Master).
Cette voie est donc ouverte à des
salariés méritants soucieux de leur promotion (d’où le nom de voie
« sociale »).
Le candidat doit subir un examen de
contrôle de ses connaissances techniques portant sur des matières juridiques et
fiscales[10]
mais également sur la réglementation et la déontologie[11].
*
*
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Pour finir sur la formation initiale,
il faut signaler que le financement en est assuré, en partie par l’Etat,
pour la formation organisée et dispensée par les Universités, et en partie par
le Notariat, pour la formation organisée et dispensée par le Centre National de
l’Enseignement Professionnel Notarial et les Centres de Formation
Professionnelle Notariale.
II - LA FORMATION CONTINUE
- La formation continue des
notaires, c’est-à-dire la formation des notaires en fonction est
obligatoire. Elle est imposée par différents textes, et notamment :
- Par
l’ordonnance du 2 novembre 1945 relative au statut du notariat qui dispose que
« La formation professionnelle continue est obligatoire pour les
notaires en exercice » (art. 1 quater).
- Par l’article
1.2 du règlement national des notaires, qui prévoit que chaque notaire « a
le devoir de se tenir informé de l’évolution du droit, de l’économie et de la
société. Il a l’obligation d’entretenir et renouveler ses connaissances en
participant aux actions de formation organisées notamment par ses instances
professionnelles» et qu’ « il doit également renforcer
ses compétences en matière de gestion de l’office. »
Les modalités en sont détaillées par
le décret du 5 juillet 1973 qui indique notamment que : 1/ la durée de
cette formation continue est de trente heures au cours d’une année civile ou
de soixante heures au cours de deux années consécutives (art. 48-3) ;
2/ au cours des deux premières années d’exercice professionnel, cette formation
inclut vingt heures au moins portant sur la gestion d'un office, la
déontologie et le statut professionnel.
Les chambres des notaires exercent
chaque année un contrôle sur le respect par chaque notaire de son obligation de
formation continue (art. 43-9).
Voyons tour à tour l’organisation (A),
les acteurs (B) et le financement (C) de la formation continue des notaires.
A.
L’organisation de la formation continue
- La formation continue des
notaires est principalement organisée au niveau régional ou
départemental, à l’initiative des instances locales (Conseils
régionaux des notaires ou Chambres départementales des notaires), sous
forme de stage d’une à trois journées sur des sujets pointus ou sous la
forme d’une journée thématique qui réunit l’ensemble des notaires et des
collaborateurs[12].
- Des formations sont également
proposées au niveau national, organisées directement par le
Conseil Supérieur du Notariat sur un thème d’actualité ou par l’un des
différents instituts spécialisés qui dépendent du Conseil Supérieur du
Notariat, sous forme de séminaire[13].
- De plus, les centres de
formation professionnelle des notaires jouent aussi un rôle majeur
en matière de formation, non seulement initiale (comme on l’a vu), mais
aussi continue.
- Enfin, des formations de longue
durée (environ 30 jours répartis sur une année, voire sur deux années),
sont organisées par des conventions passées entre les Universités
et les Organes de la profession, qui aboutissent à la délivrance de
diplômes spécifiques à la profession notariale.
Ces diplômes sont très prisés, même
s’il s’agit, non de diplômes d’Etat, mais de diplômes d’Université (D.U.).
Citons : les D.U. de gestion de patrimoine, de techniques des
liquidations-partages, de droit fiscal approfondi ou encore d’entreprise
agricole.
B.
Les acteurs de formation continue
- De nombreuses structures, dont
certaines ont déjà été mentionnées, interviennent dans l’offre de
formation continue des notaires :
- le Conseil
supérieur du notariat
- les CRIDON
(Centre de Recherche, d’Information et de Documentation Notariales), qui
proposent des formations sur des thèmes traditionnels ou d’actualité notariale
aux instances locales de la profession (Conseils régionaux des notaires et
Chambres départementales des notaires) de leur ressort.
- l’Institut
National de Formation Notariale (INAFON), qui est l’organisme de
formation continue des collaborateurs du notariat, mais qui assure également la
formation des notaires dans le cadre de formations mixtes (collaborateurs et
notaires)
- l’Université
du Notariat, qui est organisée chaque année dans un lieu unique sur
une durée de cinq jours et qui réunit, sur des thèmes traditionnels ou
innovants, plusieurs centaines de notaires et collaborateurs ;
- les centres
de formation professionnelle des notaires, avec la mise en
place de journées de formation à destination des notaires.
C.
Le financement de la formation continue
- La formation continue bénéficie
de deux sources de financement.
- La première,
de loin la plus importante, est la Profession elle-même[14].
- La seconde
est un Organisme interprofessionnel qui réunit seize professions libérales
et qui collecte auprès des membres de ces professions, dont les notaires, une
taxe employée au financement de leur formation continue (l’Organisme
Paritaire Collecteur Agréé des Professionnels Libéraux : OPCA PL). Ces
seize professions sont réparties en cinq sections, dont une section
"Officiers Publics et Ministériels" à laquelle appartient le
notariat.
*
*
*
Telle
est donc la formation des notaires, dont vous avez pu mesurer la rigueur. J’en
conclurai la présentation en soulignant deux points.
- Le premier
est que cette formation repose sur une collaboration étroite et confiante
entre l’Université et la Profession, spécialement sur l’existence de
filières de formation spécifiques au Notariat.
Je sais que c’est un point sur lequel,
vous réfléchissez en Chine. D’ores et déjà l’Université française et le
Notariat français sont fiers d’apporter leur concours à la formation de futurs
notaires chinois, la première en leur dispensant certains enseignements en
Chine, le second en les accueillant en stage dans des études en France.
- Le second est
que la formation a un coût. Mais les dépenses de formation, initiale et
continue, sont le meilleur investissement que puisse faire une profession pour
son avenir.
Car, dans le monde concurrentiel
d’aujourd’hui, la compétence d’une profession, et donc son apport au bien
commun, est la condition de son développement et même de sa survie. De ce point
de vue là, le Notariat, dont l’apport à la sécurité juridique est
pluriséculaire, peut avoir confiance dans l’avenir pourvu que sa formation
garantisse son adaptation aux exigences de notre temps.
[1] Arrêté du 28 avril 2008 relatif au
diplôme supérieur de notariat
[2] Arrêté précité du 28 avril 2008,
article 4.
[3] Elle est régie par le décret n°73-609
du 5 juillet 1973, articles 10 et suivants.
[4] Arrêté du 8 août 2013 fixant les
modalités de l’examen par modules et du rapport de stage en vue de l’obtention
du diplôme de notaire.
[5] Fonds
divers, baux commerciaux et professionnels, droit des sociétés civiles et
commerciales, etc.
[6] Décret du 5 juill. 1973, art. 4
[7] La durée est fixée par le procureur
général près la cour d’appel dans le ressort de laquelle est établi le domicile
du candidat
[8] Contrôle organisé par le Centre
National de l’Enseignement Professionnel Notarial une fois l’an
[9] Décret du 5 juill. 1973, art. 7
[10] Comprenant des épreuves écrites et
orales.
[11] Cet examen est organisé par le Centre
National de l’Enseignement Professionnel Notarial.
[12] Elle l’est sous forme de stages qui
sont de courte durée (1 à 3 jours), qui portent sur un thème précis, et qui se
situent à différents niveaux de compétence (initiation, mise à jour,
perfectionnement). Elle l’est également sous forme d’universités
départementales, qui sont d’une durée d’une journée, qui regroupent
l’ensemble des notaires et collaborateurs d’un même département, et au cours
desquelles plusieurs thèmes de formation sont proposés.
[13] Ces
instituts sont au nombre de cinq : l’Institut Notarial de l’Entreprise et
des Sociétés ; l’Institut Nota
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