Par Maître Henry LETULLE, notaire à
PARIS
L'un
des rôles du notaire à l'occasion d'une vente immobilière en France est de
procéder au contrôle des fonds.
Les
fonds dont il s'agit sont tant ceux qui servent à payer le prix, que ceux qui
servent à payer les frais.
Le
contrôle des fonds est donc absolu, et simple : les fonds passent par la
comptabilité, c’est-à-dire par le compte en banque, du notaire qui reçoit
l'acte. C'est donc lui qui, avec les fonds versés par l'acquéreur, paie le prix
au vendeur et les taxes.
Cela
n’est pas une obligation qui s’impose par la loi aux parties, mais c’est une
pratique professionnelle généralisée en France, dont les avantages sont
suffisamment importants pour qu’il n’y soit que très rarement dérogé.
Cette
façon de faire est un facteur de sécurité :
- pour
les parties,
- pour
les pouvoirs publics.
Elle
impose aux notaires des obligations strictes pour le maniement de ces fonds.
I - UN FACTEUR DE SECURITE POUR
LES PARTIES
Le contrôle des fonds par le notaire vise à protéger à la
fois le vendeur et l'acquéreur, en simplifiant et sécurisant la vente.
A – Rendre le paiement
concomitant de la signature et certain
Dans
une vente, le vendeur ne veut pas signer l’acte qui transfert la propriété tant
que le prix n’est pas payé, et l’acquéreur ne veut pas payer tant que l’acte
n’est pas signé. Le paiement du prix à travers le compte du notaire permet de
garantir le paiement du prix simultanément à la signature de l’acte de vente
chez le notaire.
Pour
le vendeur, le passage du prix par le compte du notaire est un facteur de
sécurité évident. Il permet de s'assurer que le prix est réellement payé :
c'est en effet le notaire qui remet les fonds au vendeur. C'est le notaire qui
assure la vérification de l'existence des fonds et de la solvabilité de
l'acquéreur.
Lorsque
le prix était payé par chèque, c'est le notaire qui prenait le risque d'un
défaut d'approvisionnement, et qui par conséquent procédait aux vérifications
nécessaires pour l'éviter. Aujourd'hui,
le paiement du prix de vente, comme d'ailleurs le versement de toute somme dans
le cadre d'une opération soumise à publicité foncière doit obligatoirement être
opéré par virement. Il reste que le notaire a la responsabilité de s'assurer
que le virement est bien opéré à temps.
Le
passage des fonds par le compte du notaire permet enfin de prouver le paiement
et de le quittancer dans l’acte, sans qu’il soit nécessaire pour les parties de
conserver par ailleurs des preuves du paiement.
B – Le
paiement des créanciers du vendeur par le notaire par prélèvement sur le prix
Le vendeur doit souvent des sommes soit à la banque qui l’a
financé soit au syndicat des copropriétaires soit à tout créancier
hypothécaire. Ces créanciers doivent être payés afin que l’acquéreur ne soit
pas inquiété, mais le vendeur a le plus souvent besoin du prix de vente pour
payer ces créanciers. L’intervention du notaire en tant que tiers de confiance
permet à l’acquéreur de signer en toute confiance la vente et de payer le prix
intégralement entre les mains du notaire, et le notaire prélève sur le prix les
sommes dues aux créanciers et verse seulement le solde au vendeur.
Le
notaire permet ainsi un fonctionnement fluide du marché immobilier, sans
intervention d’un tiers séquestre.
L'intervention
du notaire protège les intérêts de l'acquéreur, et de tous les tiers qui ont
des droits sur le produit de la vente, en assurant leur désintéressement.
Les
principales garanties que le vendeur doit à l'acquéreur sont la garantie de
l'éviction et la garantie hypothécaire. L'acquéreur ne doit pas être troublé
dans son bien par un créancier du vendeur. Mais ce n'est pas le vendeur qui met
en œuvre cette garantie, c'est bien le notaire : le notaire avant de remettre
le prix au vendeur, prélève dessus les sommes nécessaires pour désintéresser
les créanciers.
Le
vendeur ne reçoit donc qu'un prix net, une fois payés :
- les
créanciers profitant d'une inscription hypothécaire : le notaire interroge
avant la signature de la vente les créanciers inscrits sur le montant qui leur
est dû. Il peut donc prélever sur le prix ce montant et le verser directement
aux créanciers. Ensuite le notaire procède à la mainlevée de l’inscription
hypothécaire, qui sera radiée auprès du service de la publicité foncière.
- les
créanciers profitant d'un privilège prévu par la loi. On pense ici
essentiellement au privilège du syndicat des copropriétaires : le notaire doit
interroger le syndic pour connaître le montant des sommes qui pourraient être
dues par le vendeur au moment de la vente, au titre des charges ou des travaux.
Si, selon le questionnaire complété par le syndic (dénommé "état
daté"), le vendeur doit quelque chose à la copropriété, son notaire
prélève la somme en question sur le prix et l'adresse au syndic.
L'acquéreur
est ainsi assuré qu'il n'aura pas à pâtir des créanciers du vendeur.
Si
le vendeur à d’autres dettes, qui ne bénéficient pas d’une garantie
hypothécaire ou d’un privilège, le notaire n’intervient pas dans leur paiement.
L'intervention
du notaire dans le contrôle des fonds est donc un gage de sécurité pour les
deux parties. Mais il est aussi un gage de sécurité pour les pouvoirs publics.
II – UN FACTEUR DE SECURITE
POUR LES POUVOIRS PUBLICS
Le
fait que les fonds passent par la comptabilité du notaire permet de contrôler
la réalité du paiement. C'est un premier aspect important pour le bon
fonctionnement du marché immobilier. Mais pour les pouvoirs publics l'intérêt
de cette intervention va plus loin : elle est aussi l'occasion de procéder à
moindre coût à un recouvrement efficace des taxes. Elle est aussi un point de
contrôle dans la lutte contre le blanchiment des capitaux.
A - Réalité du paiement du prix
Le
fait que les fonds passent par la comptabilité du notaire permet de s'assurer
que la réalité, c'est-à-dire du caractère non fictif du paiement du prix, et du
paiement de l'intégralité du prix.
C'est
un élément important, car il permet mécaniquement de lutter contre des
pratiques répréhensibles (les ventes fictives, les donations déguisées), voire
dangereuses pour le marché : si le prix de vente devait ne pas être payé
comptant avant la revente, ce serait un facteur d'inflation artificielle.
L'autre
intérêt de l'intervention du notaire est qu'en s'assurant de la réalité du
prix, il s'assure en même temps de son exactitude et donc, de l'exacte assiette
des impôts.
B - Paiement des impôts
Le
rôle du notaire dans la perception des impôts dus à l'occasion d'une vente
immobilière est en effet central.
C'est
lui qui, sous sa responsabilité, liquide les impôts, et les acquitte pour le
compte des parties : l'impôt sur la plus-value pour le vendeur, et les droits
de mutation pour l'acquéreur.
Les
pouvoirs publics sont gagnants à tous égards : Le notaire procède à un contrôle
et à une perception gratuits pour l'État. Et comme il engage sa responsabilité,
il n'est pas tenté de minorer l'impôt comme les particuliers pourraient être
tentés de le faire dans un système purement déclaratif.
Cet
aspect des choses a été vérifié de façon très concrète lorsque la perception de
l'impôt sur la plus-value a été confiée aux notaires. Auparavant, il revenait
au vendeur de déclarer dans sa déclaration générale de revenus les plus-values
immobilières qu'il avait pu effectuer au cours de l'année précédente.
Lorsque
cette tâche a été confiée aux notaires, les recettes ont été multipliées par
trois : plus d'oubli (volontaire ou non) de la part du vendeur, plus
d'interprétation audacieuse des règles de liquidation de l'impôt… et l'impôt
est désormais payé au fur et à mesure des ventes au cours de l'année, ce qui
est en outre excellent pour la trésorerie de l’Etat.
C - Lutte contre le blanchiment
Le
maniement des fonds par le notaire fait de lui un excellent observateur de la
circulation de l'argent entre les parties : il en connaît la provenance et la
destination.
Comme
il connaît aussi la nature de l'opération pour laquelle il instrumente, il est
à même de déceler toute anomalie : Est-ce bien la bonne personne qui a fait
virer les fonds ? Est-ce bien au vendeur qu'on lui demande de les faire
parvenir ? Les montants qui circulent sont-ils cohérents avec l'opération ? Le
prix est-il normal, ou anormalement bas ou élevé ?
Soumis
comme tous les professionnels du chiffre et du droit à l'obligation de
vigilance à l'égard du blanchiment des capitaux, et tenu de déclarer ses
soupçons à l'organe français de lutte contre le blanchiment (TRACFIN), le
notaire est donc un témoin privilégié et généralement efficace.
Mis
à part les banques, qui ont pu mettre en œuvre des procédures automatisées, les
notaires sont de loin les principaux fournisseurs de déclarations de soupçon.
Or comme ils connaissent bien les tenants et les aboutissants de l'opération,
leurs déclarations sont généralement considérées comme particulièrement
pertinentes.
III – DES OBLIGATIONS SUR LES
NOTAIRES POUR SECURISER LES FONDS DES CLIENTS
Le
rôle central du notaire dans le transfert des fonds de leurs clients, en
matière de vente immobilière mais aussi de successions, impose de contrôler
strictement le maniement des fonds par les notaires.
A – La centralisation des fonds
des clients auprès de la Caisse des dépôts et consignations
Les
fonds des clients sont obligatoirement déposés par les notaires sur des comptes
ouverts par les notaires auprès de la Caisse des dépôts et consignations,
banque publique française dont le capital est entièrement détenu par l’Etat.
Les
offices notariaux sont des entreprises qui peuvent avoir d’autres comptes
bancaires dans des banques privées, mais pas en ce qui concerne les comptes qui
reçoivent les dépôts des clients.
Depuis
la Loi Croissance n°2015-990 du 6 août 2015, lorsqu’une société de notaires a
plusieurs offices, chaque office doit avoir un compte « clients »
distinct auprès de la Caisse des dépôts et consignations.
B – La tenue d’une comptabilité
règlementée et quotidienne
Le
compte bancaire « clients » ouvert auprès de la Caisse des dépôts et
consignations est au nom de l’office notarial, pas de chaque client, et il
regroupe les fonds de tous les clients de l’Etude. Il est donc essentiel que le
notaire tienne une comptabilité très précise des fonds détenus pour les
clients : entrée de fonds, paiement de prix, paiement d’impôts pour les
clients (droits de mutation, impositions sur la plus-value, droits de
succession…) et paiements aux notaires à partir de ces fonds.
Une
réglementation précise encadre cette comptabilité, qui est tenue
obligatoirement en utilisant un logiciel comptable qui fait l’objet d’un
agrément.
Chaque
affaire fait l’objet d’ouverture de sous compte client dédiée au nom de chaque
partie. Dès qu’une écriture a été passée sur un sous compte client, le nom du
client ne peut pas être modifié, même d’une faute de frappe. Chaque réception de
fonds donne lieu à l’émission d’un reçu sur un format normalisé. Les clients
ont accès à leurs relevés de comptes, pour l’instant sur demande à tout moment
et bientôt en ligne, et aussi lors de la clôture du compte.
Aussi
la comptabilité est nécessairement clôturée tous les jours, de telle sorte
qu’il n’est pas possible d’ajuster a posteriori une écriture comptable d’un
jour antérieur : il est toujours possible de passer des écritures
correctives de régularisation, mais toutes ces écritures sont visibles sur les
relevés de compte, rien ne peut être « gommé ».
Depuis
la Loi Croissance n°2015-990 du 6 août 2015, lorsqu’une société de notaires a
plusieurs offices, chaque office doit tenir une comptabilité séparée, et ces
comptabilités séparées sont ensuite réunies pour former la comptabilité de la
société.
C – La couverture des fonds
clients
Le
système comptable est obligatoirement paramétré pour émettre tous les jours un
tableau de bord quotidien de l’office notarial. Ce tableau de bord contient
outre des informations utiles sur la gestion de l’office, des informations
obligatoires sur la couverture des fonds des clients.
Ainsi,
le solde du compte bancaire « clients » auprès de la Caisse des
dépôts et consignations doit nécessairement être supérieur au total des fonds
détenus pour des clients d’après la comptabilité de l’office.
Si
des comptes clients sont débiteurs, c’est-à-dire si le notaire a engagé des
frais de demandes de documents pour un client avant de recevoir la provision du
client ou s’il a fait une erreur et demandé une provision pas suffisante,
l’office notarial doit couvrir avec ses propres fonds ces comptes : il
n’est pas possible de prendre ces comptes débiteurs sur les comptes créditeurs
des autres clients.
D – La rémunération des fonds
clients
Tous
les fonds clients détenus par le notaire plus de trois mois doivent obligatoirement
être consignés sur un compte particulier auprès de la Caisse des dépôts et
consignations, qui produit des intérêts que le notaire reverse aux clients.
E – L’inspection des offices
notariaux contrôle nécessairement le maniement des fonds
Le
maniement des fonds clients est examiné de très près lors des inspections des
offices notariaux, tant par les notaires inspecteurs que par les inspecteurs
comptables.
Les
inspecteurs procèdent à un arrêté de caisse afin de contrôler que les
liquidités détenues en l’office correspondent à la comptabilité, les
inspecteurs vérifient les rapprochements bancaires entre les relevés des
comptes bancaires de l’Etude et la comptabilité de l’Etude, et les inspecteurs
vérifient que la couverture des fonds clients a été conforme chaque jour de
l’année depuis l’inspection précédente. Ils vérifient par sondage que les
comptes clients sont correctement mouvementés (écritures régulières,
justificatifs adéquats).
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GARANTIE COLLECTIVE ET ASSURANCE
Par Maître Henry LETULLE, notaire à
PARIS
Les
notaires sont, comme toutes les professions juridiques exerçant à titre
libéral, dans le monde, tenus d'une obligation de conseil et d’un devoir
d’efficacité des actes qu’ils reçoivent, et donc soumis au risque de voir leur
responsabilité civile mise en cause.
On
notera qu'en moyenne, seul un acte sur 10.000 rédigés dans les études
françaises donne lieu à un contentieux.
Pour
autant, les tribunaux apprécient d'une manière sévère la responsabilité des
notaires.
Afin
d'assurer la meilleure garantie possible pour leurs clients, les notaires
français ont mis en place une double garantie qui prend la forme :
a)
d'une assurance de responsabilité civile professionnelle,
b)
d'une garantie collective.
I –L’ASSURANCE DE
RESPONSABILITE CIVILE PROFESSIONNELLE
Cette
assurance de responsabilité professionnelle est obligatoire, ce qui est
généralement le cas de l’ensemble des professions réglementées, mais elle a la
particularité d’être obligatoirement un contrat national souscrit pour
l’ensemble de la profession.
Cette
assurance couvre la réparation des erreurs que le notaire lui-même ou son
personnel peut commettre dans le traitement d’un dossier.
A
Paris et dans les grandes métropoles françaises, les notaires sont garantis par
l’assurance RCP à hauteur de 150 millions d’euros par notaire et par sinistre
(30 millions d’euros pour les autres notaires de Province).
Les
risques exclus de cette assurance sont limités à ceux énoncés par la loi,
savoir :
- la
faute intentionnelle du notaire
-
l'acte illicite (en particulier, les fautes pénales ne sont pas couvertes)
-
l'insuffisance du gage (en matière de prêt).
Ce
contrat est géré par les organes de la profession, de telle sorte qu’en cas de
sinistre, le notaire envoie à la Chambre des notaires dont il est membre une
déclaration de sinistre, et à partir de là le sinistre est principalement géré
par les organes de la profession : le comité de contentieux de la chambre,
l’assureur, le courtier, qui ensemble désignent l’avocat qui mènera la défense
du notaire recherché en responsabilité et déterminent la conduite à adopter :
action en justice, conciliation, transaction. Le notaire est consulté mais la
décision finale revient au comité de contentieux et à l’assureur.
Une
franchise reste à la charge du notaire responsable du sinistre, le cas échéant
partagé entre plusieurs offices s’il y a lieu.
Le
contrat est négocié par les organes de la profession, et les primes sont
réparties entre tous les offices, en fonction de leurs chiffre d’affaires, par
tranche et selon le niveau de couverture choisi.
II –LA GARANTIE COLLECTIVE
Le
notariat français a institué une garantie collective, tout à fait originale,
qui vise à prémunir totalement sa clientèle contre les éventuels dommages qui
pourraient lui être occasionnés par le notaire ou son personnel.
Cette
garantie collective prend le relais quand l'assurance de responsabilité civile
professionnelle ne peut jouer soit en raison d'une exclusion de risque prévue
par la loi soit en raison du plafonnement de la garantie apportée par cette
assurance.
Le notariat
français a très tôt (d'abord dans une loi du 25 janvier 1934 limitée à la
garantie des dépôts de fonds puis surtout dans le décret du 20 mai 1955)
organisé une solidarité financière entre tous les membres de la profession,
visant à prémunir totalement sa clientèle contre les éventuels sinistres qui
pourraient lui être occasionnés.
L'objet
de cette garantie est de servir de "chapeau" au système d'assurance
pour couvrir les dommages non pris en charge par l'assurance. Elle couvre les
conséquences pécuniaires des fautes et négligences intentionnelles, et notamment
toute éventuelle malversation relativement aux fonds des clients.
Afin
d’organiser cette solidarité financière entre les notaires, une Caisse de
garantie a été constituée, dont l’objet est d’une part d’organiser cette
solidarité financière et d’autre part de constituer des réserves permettant de
faire face à cette solidarité financière.
Chaque
notaire libéral ou associé doit ainsi effectuer un versement à la Caisse de
garantie lors de sa nomination, et tous les ans une cotisation est versée par
chaque office.
La
Caisse de garantie fait donc face aux obligations envers les clients qui ne
sont pas couvertes par la compagnie d’assurance, et se retourne ensuite vers le
notaire responsable. Lorsque l’obligation envers les clients dépasse les
réserves de la Caisse de garantie, les notaires doivent procéder à des
versements complémentaires à la Caisse de garantie.
Cette
garantie collective présente deux dispositifs :
-
des Caisses régionales de garantie, dont les ressources financières sont
fournies par des cotisations supportées par les notaires dépendant de la région
considérée,
- et
une Caisse centrale de garantie, dont les ressources financières sont fournies
par des cotisations supportées par l'ensemble des notaires de France.
Ainsi,
en cas de dommage causé à un client par un notaire, dans l'exercice de ses
fonctions professionnelles, la couverture financière de ce dommage se
trouve-t-elle supportée :
-
par la compagnie assurant le risque de responsabilité civile professionnelle,
- et
s'il y a lieu, par la Caisse régionale de garantie,
-
enfin, et toujours s'il y a lieu, par la Caisse centrale de garantie,
- en
dernier ressort, si tous ces recours n'ont pas suffi, par l'ensemble des
notaires de France, entre eux.
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