L’Association du Réseau
Européen des Registres Testamentaires
1 L’ARERT : L’Association du Réseau
Européen des Registres Testamentaires
L’Association du Réseau Européen des
Registres Testamentaires est une association internationale sans but lucratif
de droit belge qui réunit la plupart des Notariats et/ou gestionnaires de
registres testamentaires européens. Initiative des Notaires d’Europe
(www.cnue.eu), elle a été lancée en 2005 notamment par les notariats belge,
français et slovène. Le site www.arert.eu est accessible tant aux citoyens
qu’aux professionnels du droit.
Dans le respect de la Convention de Bâle,
relative à l’établissement d’un système d’inscription des testaments du 16 mai
1972, les Etats, disposant d’un registre de dispositions de dernières volontés
adhérents de l’ARERT, peuvent interconnecter leur registre. L’interconnexion de
ces registres forme un réseau appelé le RERT (pour Réseau Européen des
Registres Testamentaires). Le RERT permet aux notaires ou aux professionnels du
droit d’effectuer une recherche dans un registre étranger par l’intermédiaire
de leur propre registre national. Les échanges d’informations se font de registre
à registre. Ainsi, le registre étranger interrogé envoie sa réponse aux
notaires ou aux professionnels via le registre national de ces derniers. Grâce
à l’ARERT, l’Union européenne permet à chaque citoyen européen de retrouver les
dispositions testamentaires laissées par un défunt, quelque soit l’Etat membre
où cette disposition a été enregistrée.
L’ARERT oeuvre notamment dans le but de :
•
favoriser la création d’un réseau entre les notariats européens ou organismes
gestionnaires de registres nationaux permettant des échanges sécurisés;
•
promouvoir la constitution de registres des testaments en Europe.
« Grâce au registre testamentaire, je
suis rassurée car mes enfants, qui vivent dans le nord de l’Europe, pourront
retrouver mon testament déposé en Italie. »
Mme Gianforte, vivant en Italie.
« J’ai hérité car on a retrouvé le
testament de mon oncle qui vivait à Lambesc. »
M. Van Germont, résidant en Belgique.
« Mon notaire m’a fait comprendre qu’un
testament non enregistré était probablement un testament perdu ! »
Mlle Adrian, française.
Les adhérents de l’ARERT au 1er août 2013
:
Membres :
AUTRICHE : Österreichische Notariatskammer
BELGIQUE : Fédération Royale du Notariat
belge
BULGARIE : Chambre des Notaires de Bulgarie
FRANCE : Conseil Supérieur du Notariat
français
HONGRIE : Magyar Országos Közjegyzoi Kamara
(MOKK)
ITALIE : Consiglio Nazionale del Notariato
PORTUGAL : Ordem dos Notarios
ROUMANIE : Uniunea Nationala a Notarilor
Publici din România
SLOVENIE : Notarska Zbornica Slovenije
Membres collaborateurs :
RUSSIE : Chambre des Notaires de St
Petersburg
SUISSE : Fédération Suisse des Notaires
Membres observateurs :
CROATIA: Hrvatska javnobiljeznicka komora
ESPAGNE : Consejo General del Notariado
LETTONIE : Latvijas Zverinatu notaru padome
LUXEMBOURG : Chambre des Notaires du
Grand-Duché de Luxembourg
PAYS-BAS : Koninklijke Notariële
Beroepsorganisatie
POLOGNE : Krajowa Rada Notarialna
Partenaires :
ESTONIE : Center of Registers and
Information
LITUANIE : Central Mortgage Office
2 L’inscription et la recherche des
testaments en Europe
L’interconnexion est une tâche ardue. Il
restait en effet différents obstacles à surmonter afin que l’interconnexion des
registres testamentaires soit effective. C’est pourquoi l’ARERT a initié en 2009
le projet « Europe testaments », cofinancé par la Commission européenne.
Un état des lieux des systèmes d’inscription
et de recherche des testaments dans les 28 pays de l’Union européenne et des
fiches pratiques à destination des citoyens européens ont été rédigées afin
d’expliquer aux citoyens dans leur langue comment inscrire et rechercher un
testament dans l’ensemble des Etats membres.
Les résultats du projet « Europe Testaments
» et les fiches pratiques sont disponibles en ligne sur www.arert.eu.
3 L’interconnexion des registres
testamentaires européens
A l’issue du programme « Europe Testaments
», l’ARERT a initié en 2010 le projet « Interconnecter les Registres
Testamentaires Européens (IRTE) », cofinancé par la Commission
européenne.
Ce projet a consisté à multiplier le nombre
de registres testamentaires interconnectés au sein de l’Union européenne et ce,
afin de permettre aux citoyens européens de s’assurer du respect de ses
dispositions de dernières volontés où qu’elles aient été déposées en Europe.
Karel Tobback, Président de l’ARERT et
notaire en Belgique : « La libre circulation est
un droit fondamental des citoyens de l’Union européenne. Ils sont quelque neuf
millions d’Européens à profiter de ce droit en vivant hors des frontières de
leur pays d’origine. Chaque année, ce sont environ 450.000 successions
internationales qui s’ouvrent dans l’Union européenne. Plus que jamais le
testament doit pouvoir être retrouvé. Car un testament, qui a beau être rédigé
dans les règles de l’art, s’il n’est pas retrouvé au moment opportun, risque de
ne pas être pris en compte au moment de la succession. Les dernières volontés
des défunts ne seraient donc pas respectées. »
Dans ce contexte, le projet « Interconnecter
les Registres Testamentaires Européens » a permis de réaliser de manière
effective l’interconnexion des registres testamentaires en supprimant
l’handicap financier du coût de l’interconnexion par le biais du RERT.
Désormais, les professionnels, en charge du règlement des successions dans
l’Union européenne, sont en mesure d’interroger et d’être interrogés rapidement
par leurs homologues. Les citoyens sont plus vite informés de l’existence
éventuelle de testaments concernant leurs proches dans un plus grand nombre de pays
de l’Union européenne.
Grâce au projet IRTE, l’Union européenne
s’est doté d’un véritable réseau de registres testamentaires qui sert plus que
jamais les citoyens européens.
4 La communication des informations
contenues dans le testament
Grâce au projet IRTE, les testaments déposés
dans un registre étranger sont retrouvés plus facilement. Une fois ceux-ci
localisés, le professionnel du droit chargé de régler la succession a besoin
d’obtenir la communication du contenu des dispositions de dernières volontés.
Or, chaque Etat-membre dispose de ses propres procédures d’ouverture et de
communication du contenu des testaments. Le projet « Testament
transfrontaliers », cofinancé par la Commission européenne, a ainsi pour
objectif d’étudier ces procédures afin de mieux les comprendre et de faciliter
l’échange d’informations entre Etats.
Initié en 2012, ce projet aboutira à la mise
en ligne d’un état des lieux des pratiques nationales, d’un document
synthétique de droit comparé et de fiches pratiques indiquant que faire
lorsqu’au cours du règlement d’une succession, un testament est retrouvé dans
un autre Etat-membre de l’UE.
5 Comment fonctionne le RERT ?
Le citoyen dépose son testament chez un
professionnel du droit. Celui-ci déclare, auprès deson registre national, qu’il
détient une disposition testamentaire au nom de son client.
Lors du règlement de la succession, le
professionnel d’un Etat membre, chargé par les héritiers du règlement de la
succession et en possession du certificat de décès, interroge, par
l’intermédiaire de son registre national, les autres registres interconnectés
au RERT.
Les différents registres interrogés
transmettent leurs réponses au registre national par
l’intermédiaire du réseau.
Le professionnel du droit est informé de la
présence de dispositions testamentaires chez un homologue dans un autre Etat.
Il dispose des coordonnées de celui-ci pour se mettre en contact avec lui. Le
professionnel du droit détient tous les éléments pour que les dernières
dispositions du défunt soient respectées.
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