Explorations
et pratiques du notariat chinois dans le cadre du Code civil
ZHANG
Xuesong
Directeur
du Département des affaires de l’Association du Notariat de Chine
I. Impact du Code civil sur le développement de la profession notariale
1. Re-sélection de la voie de développement des
activités notariales
Le Code civil ne contient que trois expressions relatives à
l'authentification, à savoir les articles 658 et 660 sur « la donation
sous forme notariée ne peut être révoquée », l'article 1105 sur « la
convention d’adoption prend la forme notariée si au moins une partie à
l’adoption l’exige » et l'article 1139 sur « le testament
authentique » comme l'une des formes de testament. On peut constater qu'il
n'existe pas d’authentification statutaire en droit civil, qui a la relation la
plus étroite avec la pratique notariale, et que l’authentification statutaire
est également difficile à trouver dans d'autres lois et règlements
administratifs. On peut dire que la pratique notariale actuelle de la Chine
s'est éloignée de l'authentification statutaire et qu'il convient d'explorer
une nouvelle voie pour le développement des activités notariales.
2. Le testament authentique reste le meilleur
choix
En raison des intérêts de la
profession, la question de savoir si l’effet prioritaire du testament
authentique peut être maintenu est l'une des dispositions qui préoccupent le
plus la profession notariale lors de l'étude et de l’élaboration du Code civil, et le Code civil a finalement annulé l’effet prioritaire du testament
authentique. D'après ce que l'on peut constater pour l’heure, l'annulation de
l’effet prioritaire du testament authentique a eu un certain impact sur
l’établissement des testaments authentiques et, objectivement, le nombre de
testaments authentiques établis a fluctué. Mais dans la pratique, la proportion
de testaments authentiques qui ont obtenu une reconnaissance judiciaire est
encore très élevée, à titre illustratif, récemment, un tribunal populaire de
district à Pékin a publié un Livre blanc
2022 sur le règlement des litiges en matière de testament et de succession,
qui a souligné que, sur les 54 échantillons d’affaires de testament authentique
tirées au hasard dans le tribunal, les testaments authentiques dans 53 affaires
ont été reconnus par le tribunal et les affaires ont été jugées sur la base du
contenu du testament authentique. En même temps, le délai du traitement des
litiges en matière de testament et de succession authentique est relativement
court et implique moins d'expertises judiciaires. On voit donc que pour les
parties intéressées, le choix du testament authentique demeure plus judicieux.
Bien que l’effet prioritaire du
testament authentique ait été annulé et que le nombre de testaments
authentiques établis ait diminué dans une certaine mesure au cours des deux
dernières années, nous devrions avoir une compréhension claire et ne pas être aveuglément
pessimistes. Par rapport aux autres testaments, la profession notariale devrait
être confiante en ce qui concerne le testament authentique. Ceci s’explique
tout d'abord par la forme indépendante du testament. Parmi de nombreux
testaments, le testament authentique est le seul formé par l'intervention de
tiers professionnels du droit, avec une procédure systématique et parfaite et
un système de protection matérielle. Dans un testament authentique, le
testateur exprime sa volonté de manière plus complète et le contenu du
testament est aussi plus complet ; le processus d'établissement du testament
est consigné de manière détaillée, ce qui peut aider le tribunal à découvrir la
vérité ; la profession notariale dispose d'un système parfait de gestion des dossiers,
le testament authentique ne sera pas être omis pour des raisons de conservation
; la profession notariale dispose d'un système de compensation bien établi et a
la capacité d'assumer indépendamment la responsabilité de la profession vers
l’extérieur. Deuxièmement, bien que le testament authentique n'ait plus d'effet
prioritaire, la Loi sur la procédure
civile stipule : « Le tribunal populaire admet les faits et les
documents légaux qui sont notariés conformément aux procédures légales
applicables comme motifs de constatation des faits, à moins qu'il n'existe une
preuve contraire suffisante pour invalider l’authentification ». On peut
déduire que le testament authentique dans le cadre d'un litige possède toujours
une très haute force probante.
II. Explorations et pratiques du notariat
chinois
1. Servir le « transfert de propriété sous
hypothèque » pour garantir la sécurité des transactions immobilières
La transaction et la circulation des biens
immobiliers constituent toujours un domaine d’intervention traditionnel des
établissements notariaux de droit continental. En Chine, la transaction et la
circulation des biens immobiliers sont également un domaine auquel les
établissements notariaux accordent toujours l’attention et qu'ils explorent
activement, principalement la transaction des maisons de seconde main et la
succession des biens immobiliers. Cependant, avec l'évolution des lois et des
règlements, le rôle fonctionnel des notaires dans ce domaine n'est pas stable,
et le développement de chaque région n'est pas équilibré, montrant de fortes
caractéristiques régionales. Avec la promulgation et l’entrée en vigueur du Code civil, la nouvelle disposition
selon laquelle « le constituant d’hypothèque peut céder le bien
hypothéqué » a changé le mode de transaction original des ventes de
maisons de seconde main et a créé des opportunités pour les notaires de
participer.
(1) Principaux changements dans la législation
L'article 191 de l'ancienne Loi sur les droits réels stipule que le
constituant d’hypothèque ne peut transférer une hypothèque qu'avec le
« consentement » du créancier, tandis que l'article 406 du Code civil dispose que le constituant
d’hypothèque « peut » céder le bien hypothéqué et qu'il doit informer le
créancier bénéficiaire à temps. Le Code
civil transfère le droit de décider si une hypothèque peut ou non être
transférée du créancier au constituant d’hypothèque, ce qui augmente
considérablement les possibilités du transfert d'hypothèques et facilite le
transfert et la transaction de biens ; et affaiblit l'obligation du constituant
d’hypothèque, qui passe de la « demande de consentement » à
l’« information à temps », ce qui réduit considérablement le coût de
la transaction pour le constituant d’hypothèque. Cette mesure permet de
« délier » juridiquement les transactions des biens immobiliers de
seconde main, en particulier celles qui impliquent des hypothèques dans les
banques.
(2) Changements dans le mode de transaction
Dans le contexte de l'ancienne Loi sur les droits réels, la vente de
maisons de seconde main avec hypothèque est divisée en deux processus de
transaction séquentiels clairs : premièrement, le propriétaire qui veut vendre
la maison doit rembourser le prêt bancaire et les intérêts, et annuler
l'enregistrement de l'hypothèque initiale ; deuxièmement, le propriétaire et
l'acheteur doivent signer un contrat, procèdent aux formalités de vente de
maison, y compris le paiement de l'acompte, la demande pour le prêt bancaire,
l'enregistrement du transfert de la propriété et l'enregistrement de la
nouvelle hypothèque et ainsi de suite. Dans le cadre de ce mode de transaction,
le propriétaire a souvent besoin d'une importante somme d'argent pour
rembourser le prêt initial, ce qui peut entraîner des difficultés financières.
En outre, le processus de transaction est complexe et lourd, et la nécessité
d'attendre strictement l'achèvement de l'étape précédente avant d'entamer l'étape
suivante implique des coûts importants en termes de temps, de capital, de
communication et de négociation.
Par rapport au mode de transaction
original, la vente de maisons de seconde main avec hypothèque dans le contexte
du Code civil élimine la nécessité
pour le propriétaire de la maison de la déshypothéquer, simplifiant ainsi le
processus de transaction de maisons de seconde main, ce qui contribue à
raccourcir le cycle de transaction ; les acheteurs et les vendeurs n'ont pas à
supporter la pression financière du remboursement du prêt précédent, ce qui
réduit les coûts de transaction immobilière. Dans l'ensemble, le processus de
transaction est ramené d’une dizaine de jours à un ou trois jours ouvrables.
(3) Pratique des services notariaux pour le « transfert
de propriété immobilière sous hypothèque »
Dans la pratique, l'opération de
« transfert de propriété sous hypothèque » pour la transaction de
maisons de seconde main n'est pas identique dans toutes les régions, mais les
relations juridiques impliquées sont fondamentalement les mêmes, y compris le
contrat de vente (établissement de la dette), le paiement et la gestion des
fonds (exécution de la dette), ainsi que l'enregistrement du transfert du droit
de propriété. En raison des différentes procédures opérationnelles de la
transaction spécifique, le travail des notaires dans le cadre du « transfert de
propriété sous hypothèque » pour la transaction de maisons de seconde main
n'est pas exactement le même d'un endroit à l'autre. En résumé, les notaires
contrôlent principalement quatre étapes clés de la transaction : l'enquête sur
l'objet, l’établissement du contrat, le transfert du fonds et la transmission
du droit de propriété.
Avant la signature du contrat de
vente, le notaire aide les deux parties à effectuer une enquête immobilière et
une enquête de crédibilité, et délivre un rapport d'enquête. Par exemple, il
confirme que le bien immobilier ne fait pas l'objet d'une saisie judiciaire,
mène des enquêtes sur l'âge du bien immobilier, les conditions de location, les
installations annexes, les charges correspondantes, les états civils (hukou)
rattachés à la maison, etc., informe l'acheteur et le vendeur, vérifie si les
deux parties ont été classées comme mauvais payeurs avec des crédits
défavorables graves et des litiges importants, afin de réaliser la divulgation
et la réciprocité des informations dans la transaction.
Lors de la conclusion du contrat de
vente, le notaire aide l'acheteur et le vendeur à signer correctement le
contrat de vente. L'objectif principal est d'aider les parties à choisir le
mode de transaction qui répond le mieux à leurs besoins réels, de bien
concevoir les clauses sur les conditions de remise et de supervision des fonds,
la gestion du prêt par l'acheteur, le transfert du droit de propriété,
l'émission et le paiement du prêt, afin de planifier à l'avance le processus de
transaction et de contrôler et prévenir efficacement les risques liés à la
transaction.
Le notaire aide l'acheteur et le
vendeur à demander auprès de la banque un « transfert avec
hypothèque », aide le vendeur à formuler un plan de remboursement avec la
banque initial et aide l'acheteur à dresser un plan de prêt avec la banque hypothécaire
actuelle. Le notaire aide les acheteurs et les vendeurs à se rendre au bureau
d'enregistrement des biens immobiliers pour accomplir les formalités de dépôt
du contrat de vente, puis pour procéder à l'enregistrement du nouveau droit de
propriété afin de réaliser le transfert du droit de propriété conformément à la
loi.
Le notaire procède à la consignation
des fonds dans la transaction immobilière, délivre des actes juridiques de
consignation et accomplit des tâches de supervision des fonds. Il règle les
fonds concernés conformément au processus de transaction et au contenu du
contrat, et garantit la sécurité des fonds.
Selon des statistiques incomplètes,
des établissements notariaux de Shandong, Zhejiang, Yunnan, Guangdong,
Heilongjiang, Hunan, Jiangxi et d'autres régions fournissent désormais des
services notariaux de « transfert de propriété immobilière sous hypothèque ».
2. Approfondir les services en droit familial
pour maintenir l'harmonie et la stabilité sociales
La famille constitue la cellule de
la société, et l'harmonie familiale est un fondement important de l'harmonie
sociale. Les notaires jouent depuis toujours un rôle irremplaçable dans les
affaires familiales, notamment en assurant une transmission ordonnée et stable
des biens familiaux par l’authentification des testaments et des successions,
en planifiant la gestion interne des biens familiaux par le biais de la
convention de régime matrimonial, en assurant la séparation pacifique des
personnes et des biens familiaux et la protection des droits et des intérêts
des enfants par l’authentification des accords de divorce, et en réalisant
l'isolement des biens familiaux ainsi que la gestion et la transmission des
biens par l’authentification des fiducies familiales. La Chine entrant dans une
société de vieillissement, les questions relatives aux droits et aux intérêts
des personnes âgées, telles que la prise en charge et la tutelle, deviennent de
plus en plus un élément important de la participation des notaires aux affaires
familiales. Les nouvelles dispositions du Code
civil sur les affaires familiales ont jeté les bases institutionnelles
permettant à la profession notariale de continuer à consolider et à approfondir
ses services en droit familial, créant ainsi un vaste espace pour la
systématisation de la participation des notaires aux services des affaires
familiales.
(1) Dispositions relatives aux affaires
familiales
Les dispositions du Code civil relatives aux affaires familiales figurent
principalement dans ses livres consacrés aux dispositions générales, aux biens,
au mariage et à la famille, et aux successions. Actuellement, les principales
dispositions relatives à la participation des notaires aux affaires familiales
sont les suivantes : l'article 29, « Désignation du tuteur par
testament », qui précise que « les parents, lorsqu’ils sont tuteurs
de l’enfant, peuvent lui désigner un tuteur par voie testamentaire » ;
l'article 33, « Mandat de protection future », qui précise
que « le majeur, pleinement capable, peut négocier d’avance avec ses
proches parents ou avec d’autres personnes ou organisations qui ont la volonté
d’assumer les charges tutélaires, afin de choisir par écrit son tuteur » ; les
articles 366 à 371, qui établissent un nouveau type de droit réel, le
« droit d’habitation », disposent que « le titulaire d’un droit
d’habitation peut, conformément aux prévisions du contrat, posséder le logement
d’autrui et en user, afin de satisfaire les besoins d’une habitation
quotidienne », et permettent également la constitution du droit
d’habitation par testament ; l'article 1006, « Donation gratuite des
cellules, des tissus, des organes humains et du cadavre », précise que
« la donation peut être établie sous la forme d’un testament » ;
l'article 1065, « Régime matrimonial conventionnel », qui précise que «
l’homme et la femme peuvent convenir que les biens acquis avant ou durant le mariage
constituent des biens propres de chacun, ou font partie d’une communauté
universelles, ou constituent des biens propres pour certains et des biens
communs pour d’autres » et que « la convention doit prendre la forme
écrite » ; l'article 1128, « Représentation », élargit les
circonstances dans lesquelles la représentation est applicable, en précisant
que « lorsque le frère et la sœur du défunt est prédécédé, la
représentation est admise en faveur de ses descendants » ; l'article 1133,
« Fiducie testamentaire », précise que « la personne physique peut établir
un fiducie testamentaire conformément à la loi » ; les articles 1136 et
1137 ajoutent d'autres types de testaments, tels que l'ajout du
« testament imprimé » et la modification du « testament sous
forme d’enregistrement sonore » en « testament sous forme
audiovisuelle » ; l'article 1142, annule l’effet prioritaire du testament
authentique et précise qu’«en présence de plusieurs testaments dont les
dispositions sont incompatibles, le dernier en date prévaut » ; les
articles 1145 à 1149, ajoutent le terme « administrateur de la
succession » et précisent la sélection, la nomination, les missions, les
responsabilités et la rémunération de l'administrateur de la succession.
(2) Explorations du notariat chinois dans les
services en droit familial
a. Exploration du notariat chinois en matière
de mandat de protection future
La première législation sur le mandat de
protection future provient de la Loi sur
la protection des droits et des intérêts des personnes âgées, qui a été
modifiée en 2012, et dont l'objet était limité aux « personnes âgées ayant
une pleine capacité juridique » ; les Principes
généraux du droit civil l'ont ensuite élargi aux « adultes ayant une
pleine capacité juridique » ; finalement, le système de mandat de
protection future a été absorbé et perfectionné par le Code civil, devenant une partie importante du système de tutelle.
L'article 33 du Code civil stipule que : « Le majeur, pleinement capable, peut
négocier d’avance avec ses proches parents ou avec d’autres personnes ou
organisations qui ont la volonté d’assumer les charges tutélaires, afin de
choisir par écrit son tuteur. Lorsqu’il perd totalement ou partiellement sa
capacité juridique, le tuteur ainsi choisi assume les charges
tutélaires. ». Le Code civil
reconnaît le droit des parties intéressées à choisir et à désigner leur propre
tuteur conformément à la loi, et fonctionne avec le système de tutelle légale
comme une nouvelle amélioration du système de tutelle.
La valeur et le rôle de la participation du
notaire au mandat de protection future se divisent en trois aspects.
Premièrement, l’intervention du notaire favorise une négociation égale,
équilibre les intérêts des deux parties et améliore la protection des droits et
intérêts. Le mandat de protection future implique des droits et des intérêts
importants pour les parties et le contenu est complexe, les parties en général
ne le comprennent pas entièrement. Dans le cadre de la procédure notariale, le
notaire guide et explique l’accord, encourage une négociation complète et
équitable entre les parties et clarifie le contenu principal de l’accord de
mandat de protection future, afin d'éviter toute omission majeure dans l’accord
due à un manque de considération, ce qui affectera les droits et les intérêts
des parties intéressées. Deuxièmement, en tant que tiers neutre, le notaire
surveille la mise en œuvre de l’accord. Par rapport à la tutelle légale, le
tuteur du mandat de protection future est susceptible d'être une personne ou
une organisation autre qu'un membre de la famille proche, et il y a souvent une
grande incertitude quant à la possibilité de mettre en œuvre efficacement le
mandat après que la personne sous tutelle est devenue incapable. Si le mandat
de protection future est signé par voie notariée, la plupart des parties
choisissent l’établissement notarial comme superviseur de l'exécution de
l’accord, de sorte que le tuteur puisse être soumis à certaines contraintes.
Troisièmement, le notaire peut aider à la mise en œuvre de l’accord et assume
un bon travail de soutien. Bien que le mandat de protection future ne concerne
juridiquement que la relation entre le tuteur et la personne sous tutelle, dans
la pratique, il porte également sur les intérêts et les devoirs des proches du
tuteur, des parties intéressées, des autorités compétentes et d'autres parties.
Après la signature de l’accord, et après avoir constaté que le mandant n'a
qu'une capacité limitée ou nulle par le biais de procédure légale, le tuteur prévu
peut demander à l’établissement notarial de confirmer l'identité du tuteur, et
l’établissement notarial lui délivrera au tuteur un certificat de tutelle, qui
sera utilisé par le tuteur comme une apparence de droit à présenter à un tiers
social, facilitant ainsi un meilleur accomplissement des devoirs de la tutelle.
L’intégration des services notariaux de mandat
de protection future et de droit familial. L'établissement d'un mandat de
protection future ne peut résoudre que le problème de la tutelle des parties,
il est impuissant face à la succession des biens et à d'autres problèmes, ce
qui implique l’intégration des services notariaux de mandat de protection
future et de droit familial - par le biais du notaire, réaliser la protection
des droits et des intérêts personnels et patrimoniaux des parties intéressées,
la prise en charge des parents proches, la planification de la succession des
biens et ainsi de suite. D'une manière générale, en même temps que la
conclusion du mandat de protection future, les parties demandent, en fonction
de leur propre situation, l’authentification du testament (désigner des tuteurs
pour leurs enfants et planifier la succession des biens), l’authentification du
contrat de fiducie familiale et d'autres services notariaux relatifs, afin
d'établir un bon plan à long terme.
Perspectives du service notarial de mandat de
protection future. Compte tenu de la « forme écrite » exigée par le Code civil et du fait que la tutelle met
en jeu les intérêts importants des parties, l’authentification est
progressivement devenue un mécanisme de sauvegarde important pour la
détermination de facto du tuteur du
mandat de protection future. Le principal moyen de déterminer le tuteur prévu
est de signer un mandat de protection future par voie notariée. Selon les
statistiques, le notariat chinois a déjà traité plus de 2 600 accords de mandat
protection future, dont le nombre total n'est pas très élevé mais présente un
potentiel important, et la profession a également accumulé une certaine
expérience. Il convient de reconnaître que, bien que l’accord de mandat de
protection future soit d'une grande importance, il ne constitue que le point de
départ du mandat, et qu'un accord sur papier ne peut à lui seul résoudre les
problèmes réels des parties, tout comme la loi, il doit être mis en œuvre conformément
aux attentes pour avoir un effet. Nous sommes persuadés qu’avec la mise en
œuvre du système et l'amélioration des mesures de soutien, le système de mandat
de protection future jouera une plus grande valeur et un plus grand rôle.
À l'heure actuelle, nous devons nous concentrer
sur l’amélioration du mécanisme de soutien
dans cinq domaines principaux. Premièrement, établir un mécanisme de
modèles de l'accord de mandat de protection future. Il s'agit de fournir aux
deux parties à la négociation du mandat de protection future un modèle de
contrat de référence, d'améliorer la qualité de l’accord de mandat de
protection future dans son ensemble et d'éviter toute omission majeure.
Deuxièmement, améliorer le mécanisme d'entrée en vigueur du mandat de
protection future. En règle générale, un mandat de protection future entre en
vigueur lorsque le mandant perd totalement ou partiellement sa capacité
juridique. À l'heure actuelle, la détermination de la capacité juridique par le
tribunal est une inertie établie de longue date dans le monde pratique.
Cependant, d'un point de vue pratique, la déclaration de la capacité juridique
par le tribunal n'est pas immédiate et ne peut pas répondre à l'exigence
d'immédiateté du mandat de protection future, et il est nécessaire d'étudier,
en prenant en considération les caractéristiques du mandat de protection
future, la mise en place d'une procédure de détermination de la capacité
juridique qui est capable de répondre à l'exigence d'immédiateté du mandat de
protection future. Troisièmement, améliorer le mécanisme de publicité de
l'identité du tuteur, afin que l'exercice des fonctions de tutelle par le
tuteur puisse être reconnu et faire l'objet d'une coopération de la part des
services compétents et de la société. Quatrièmement, consolider un mécanisme
d'enregistrement et de dépôt des accords de mandat de protection future. Les
données et les informations sur les mandats de protection future établis par
les établissements notariaux seront partagées à temps avec les départements
concernés, afin qu'ils puissent connaître en temps opportun l'établissement des
mandats et leur contenu principal, facilitant ainsi la gestion quotidienne de
l'exécution des accords. Cinquièmement, améliorer le mécanisme diversifié de supervision
du mandat de protection future. Encourager la participation de multiples
parties à la supervision des mandats de protection future, afin de garantir que
les accords sont effectivement mis en œuvre et que les droits et intérêts
légitimes des personnes sous tutelle sont effectivement sauvegardés.
b. Rôle du notaire dans la sélection et
l'exécution des obligations de l'administrateur de la succession
Selon le Code
civil, l'administrateur de la succession a quatre obligations principales :
premièrement, gérer et préserver les biens et assurer l'intégrité des biens
successoraux en termes de quantité et de statut ; deuxièmement, défendre les
intérêts des détenteurs de droits sur la succession et assurer une protection
égale des intérêts des héritiers, des créanciers et des autres parties
prenantes ; troisièmement, assurer une distribution équitable des biens
successoraux, payer les impôts et les obligations et attribuer les biens
successoraux et les legs en vertu de la loi et dans l'ordre de la loi ;
quatrièmement, garantir la sécurité des transactions, protéger la sécurité des
transactions des tiers en distribuant et en partageant les biens successoraux conformément
à la loi. De nombreux pays de droit continental et de common law ont prévu un système relativement complet
d'administrateur de la succession, mais l’ancienne Loi sur les successions n'a pas établi de système systématique
d'administrateur de la succession et n'a prévu en principe que l'exécuteur
testamentaire et le système de conservation des biens successoraux. Le livre
sur les successions du Code civil ne
contient que des dispositions préliminaires sur la procédure de qualification
et les obligations de l'administrateur de la succession ; comme il s'agit d'une
nouveauté, les dispositions de soutien à l'administrateur de la succession ne
sont pas encore solides, et il est nécessaire d'explorer et de tester en
pratique la manière dont l'administrateur de la succession peut réellement
jouer un rôle dans la gestion des affaires de succession et de gestion des
biens successoraux.
Explorations spécifiques de la participation du
notaire à la construction du système d’administrateur de la succession. Étant
donné que le Code civil n'a pas
encore été mis en œuvre depuis longtemps et que le système d'administrateur de
la succession est une nouveauté, l'exploration pratique de l'ensemble du
secteur juridique dans la manière de jouer efficacement la fonction
d'administrateur de la succession, de garantir la sécurité des biens
successoraux et de réaliser la distribution ordonnée des biens successoraux,
est en général encore relativement faible. À l'heure actuelle, la participation
de la profession notariale à la construction du système d'administrateur de la
succession est encore relativement préliminaire et se reflète principalement
dans trois aspects : Primo, les
avocats et autres professionnels constituant objets principaux, les
établissements notariaux s’occupent de l’établissement de « bases
d’administrateurs de la succession » que les parties intéressées peuvent
choisir, afin de permettre aux professionnels de gérer et d’attribuer
correctement la succession conformément à la loi ; Secundo, les établissements notariaux établissent des actes
authentiques pour la sélection de l'administrateur de la succession parmi les
héritiers, afin de garantir un procédure qualifiée et équitable de sélection de
l’administrateur, et délivrer un certificat d’identité à l'administrateur de la
succession en fonction du résultat de la sélection ; Tertio, les établissements notariaux agissent en tant
qu'administrateurs de la succession - en vertu de la loi, l'exécuteur
testamentaire a le statut d'administrateur de la succession, l'établissement
notarial qui est nommé exécuteur testamentaire dans un testament sur la base de
la confiance des parties peut ainsi agir en tant qu’administrateur de la
succession.
Articulation de la fonction notariale avec le
système d’administrateur de la succession. Avant la mise en œuvre du Code civil, l'authentification de
succession était essentiellement menée par l'établissement notarial, qui
vérifiait la propriété des biens successoraux, clarifiait la volonté du défunt
et organisait le partage des biens. Après la mise en place du système d'administrateur
de la succession, l'administrateur, en tant que représentant de l’héritier, a
besoin du soutien de l'établissement notarial pour mener à bien la gestion de
la succession, et doit également faire des articulations nécessaires avec la
procédure notariale. Dans l'ensemble, il s'agit principalement de cinq aspects
: Premièrement, dans la procédure notariale de succession, la sélection de
l'administrateur de la succession peut être organisée par l'établissement
notarial qui délivre un certificat d'identité ; Deuxièmement, l'établissement
notarial peut s'occuper de la conservation des preuves pour la liquidation de
la succession (comme l'état de la succession, les biens dans le coffre-fort de
la banque), la collecte des créances du défunt, la déclaration de la dette du
défunt et ainsi de suite, et enregistrer l'état des biens successoraux et la
liquidation de la succession de manière objective afin de fournir des
enregistrements objectifs pour que l'administrateur de la succession remplisse
les devoirs ; Troisièmement, l’établissement notarial peut organiser des
réunions des héritiers pour que l'administrateur de la succession rende compte
de l'état de la succession, lise le testament, négocie le partage de la
succession, etc. et, si nécessaire, il peut procéder à l’authentification de la
conservation des preuves conformément à la demande de l'administrateur de la
succession ; Quatrièmement, l’établissement notarial peut être chargé par
l'administrateur de la succession de mener des enquêtes sur l'état de la
succession du défunt et d’émettre un rapport d'enquête à ce sujet ;
Cinquièmement, l’établissement notarial surveille temporairement les biens
successoraux sous forme de fonds déposés par une consignation notariale.
En menant à bien l'articulation avec le système
d'administrateur de la succession, nous devons noter que les établissements
notariaux peuvent avoir des rôles conflictuels dans la gestion des biens
successoraux et la succession, et suggérons que les établissements notariaux,
qui en tant qu’exécuteurs testamentaires, ont agi comme administrateurs de la
succession, ne devraient pas recevoir en même temps de dossiers de succession
ou effectuer d’affaires notariales qui peuvent entrer en conflit avec l'identité
de l'administrateur de la succession.
|