L’entrée en vigueur en
Chine de la Convention de La Haye du 5
octobre 1961 supprimant l’exigence de la légalisation des actes publics
étrangers simplifie la procédure de circulation transnationale des actes
publics
La Convention de La Haye du 5 octobre 1961 supprimant l’exigence de la
légalisation des actes publics étrangers (ci-après dénommée la Convention) est entrée en vigueur en
Chine à compter du 7 novembre 2023. À partir de cette date, pour la circulation
transfrontalière des actes publics entre la Chine et les autres pays
contractants de la Convention, la procédure traditionnelle de double légalisation,
à savoir une légalisation par les services du Ministère des affaires étrangères
et puis une sur-légalisation par l’Ambassade ou le Consulat, est remplacée par
un nouveau mode de certification « en une étape » basé sur le
certificat d’apostille appliqué dans le cadre de la Convention. Selon les
informations, cela permettra aux entreprises et aux citoyens chinois et
étrangers d’économiser largement les coûts temporel et économique relatifs aux
formalités d’établissement d’acte public.
La Convention est le traité
international ayant le plus large champ d’application et le plus grand nombre
de parties contractants dans le cadre de la Conférence de La Haye de droit
international privé, qui, en remplaçant la légalisation traditionnelle par une
façon de certification plus facile, vise à alléger la procédure de circulation
transnationale des actes publics et à promouvoir le commerce international et
la circulation personnelle transfrontalière. La Convention est entrée en
vigueur depuis 1965 et ces dernières années, ses pays membres augmentent à une
grande vitesse. La Convention compte aujourd’hui 125 pays contractants,
incluant la Chine adhérée le 8 mars 2023.
Le contenu essentiel de la
Convention peut se résumer en « suppression » et
« apostille ». « Suppression » désigne la suppression
réciproque de la procédure de légalisation de l’Ambassade et du Consulat entre
les parties contractantes de la Convention. « Apostille » veut dire
que le certificat d’apostille signé et délivré par l’autorité compétente du
pays émetteur de l’acte public remplace la double légalisation, afin d’attester
la véracité du sceau et de la signature apposés sur l’acte.
Selon la présentation, l’entrée en
vigueur en Chine de la Convention permettra de réduire de manière significative
la durée de la circulation transnationale des actes publics. Le délai pour
accomplir un acte public requis par l’autorité d’un pays contractant peut être
réduit d’environ 20 jours ouvrables à quelques jours ouvrables, et la durée de
la circulation transnationale des actes publics entre les pays contractants se
réduit de 90% en moyenne. En même temps, l’adhésion à la Convention de la Chine
permettra de dispenser les personnes et les entreprises chinoises et étrangères
des frais de légalisation consulaire et de services intermédiaires relatifs.
Après l’adhésion à la Convention de la Chine, les entreprises des pays
contractants de la Convention qui ont envie d’investir ou d’exporter vers la
Chine n’auront plus besoin de procéder aux démarches de légalisation d’actes
commerciaux, et plus de 70% des actes commerciaux chinois ayant trait au
commerce d’exportations en profiteront également.
« Afin de répondre à
l’augmentation vertigineuse des circulations transnationales des actes chinois
et étrangers, le Ministère des affaires étrangères de Chine a promu activement
le processus d’adhésion à la Convention, ce qui a pour objectif de simplifier
la procédure de circulation transnationale des actes publics et de promouvoir
les échanges personnels et la coopération commerciale entre la Chine et les
autres pays. » a dit M. WU Xi, Directeur du Département des affaires
consulaires du Ministère des affaires étrangères de Chine. Au cours de la
cérémonie de mise en œuvre de la Convention en Chine, il a indiqué que le temps
et le coût économique de la circulation transnationale des actes publics seront
désormais considérablement réduits, ce qui contribuera à l’optimisation
continue du climat des affaires de Chine.
Actuellement, les pays contractants
de la Convention comportent les principaux partenaires commerciaux de Chine
tels que les pays de l’Union européenne, les États-Unis, le Japon, la Corée du
Sud, l’Australie ainsi que la Russie, et la plupart des pays membres de la
stratégie « les Routes de la Soie ». Selon les informations, entre la
Chine et les pays non parties à la Convention, on suivra toujours le processus
traditionnel de légalisation consulaire.
Il est à noter que cette mesure est
réciproque entre la France et la Chine, la France ayant déjà adhéré à la
Convention de La Haye du 5 octobre 1961 depuis le 25 novembre 1964. Concernant
les actes publics chinois devant être produits devant une autorité française, à
compter du 7 novembre 2023, le Ministère des affaires étrangères de Chine,
ainsi que les bureaux municipaux des affaires étrangères (waibans), restent
compétents pour la délivrance de l'apostille. Le deuxième niveau de
légalisation opéré par les Consulats généraux de France en Chine est en
revanche supprimé. Concernant les actes publics français devant être produits
devant une autorité chinoise, à compter du 7 novembre 2023, les demandes
d'apostille doivent être adressées à la cour d'appel française dont dépend le
signataire du document. Les casiers judiciaires français doivent ainsi être
adressés à la cour d’appel de Rennes, et leur légalisation ne peut plus être
effectuée par le consulat général de France à Shanghai.
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